Nous voilà de nouveau confinés … au printemps dernier cette épreuve inconfortable, douloureuse avait apporté à la nature une bouffée d’air. C’est vrai, c’était le printemps mais nous n’avons jamais vu autant d’oiseaux et de petits animaux dans nos jardins. Qu'en sera-t-il cette fois ci ?
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Revenons sur ce premier confinement. Il a amélioré la qualité de l’air avec une baisse de 9% des émissions de CO2 (entre le 1er janvier et le 30 avril 2020). La diminution de la pollution atmosphérique aura épargné plus de vies que le virus n’en aura coûté !
Il a eu pour conséquence la réduction de la pollution sonore. Ceci est majoritairement dû à la forte réduction des flux aériens et routiers. Cette baisse a été également bénéfique pour la faune.
Cependant, le confinement a également entraîné certains aspects négatifs. Le premier et le plus évident est la hausse considérable de l’utilisation d’internet.
Une autre conséquence de cette crise sanitaire réside dans l’accroissement des mauvaises pratiques autour de la fin de vie des masques jetables de protection. En effet, on observe de plus en plus de masques jetés sur les trottoirs, sur les plages, etc... Or, on estime que ces masques mettront près de 400 ans pour se décomposer entièrement.
Et surtout, pas d’accès au spectacle vivant, à la musique live, aux réunions militantes ou festives, aux manifestations : le lien social est un autre aspect, essentiel, de l’écologie, et il est sérieusement mis à mal ces temps-ci.
Les difficultés économiques qui feront suite à cette crise sanitaire ne devront pas éclipser les timides avancées qui ont émergé durant le confinement : promotion de l’agriculture locale, de la production "made in France", des commerces régionaux, etc. Cette crise pourrait constituer un déclic et participer à un changement de paradigme en France, plaçant alors la transition écologique au premier plan.
Pour ce qui est de ce nouveau confinement, les voitures circulent comme à l’accoutumé, les grandes surfaces ont accueilli autant de monde que d’habitude. Le prix d’une certaine continuité économique …
Pour rester positif je retiendrai du 1er confinement certaines pratiques un peu oubliées :
- On se remet à la cuisine maison avec des produits locaux.
- On se remet à la couture et on reprise ENFIN toutes ces chaussettes et vêtements troués qui connaîtront une seconde vie.
- On se met vraiment au do it yourself : tricot, crochet, savon, cosmétiques.
- On ressort de nos étagères les livres que l’on n'a pas eu le temps de lire.
- On prend soin de son écologie intérieure en méditant, en faisant du yoga ou des Pilâtes quelques minutes tous les jours.
- Pour poursuivre le lien social, on prend son téléphone et on échange régulièrement des nouvelles avec ses proches, en évitant de parler de l’épidémie et en échangeant des recettes ou des astuces.
Jean-François SAMIE - Président de FNE Vaucluse
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