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FNE Vaucluse n’est pas emballée

Le gouvernement a dévoilé la liste des fruits et légumes qui devront être vendus sans emballage plastique dès le 1er janvier 2022 mesure, prévue dans la loi anti gaspillage pour une économie circulaire (AGEC)

Pour rappel, la loi Agec interdit à partir de 2022 la vente au détail de fruits et légumes frais dans des emballages plastiques, sauf lorsqu’ils sont conditionnés en lots de plus de 1,5 kg. La loi prévoit aussi une exemption pour les « fruits et légumes présentant un risque de détérioration lors de leur vente en vrac ».

Le point clé du décret est de fixer la liste des produits qui pourront continuer à être vendus dans des emballages plastique (dérogations).

Au total, sept catégories de fruits et légumes sont considérées comme trop fragiles pour se passer d’emballages plastiques. Ces fruits et légumes pourront donc continuer à être vendus emballés sous plastique jusqu’à des échéances comprises entre mi-2023 et mi-2026.

Compte tenu de ces exemptions, l’interdiction de vente des fruits et légumes emballés sous plastique vise essentiellement une quinzaine de légumes et une quinzaine de fruits, explique le ministère. Côté légumes, on trouve les poireaux, les courgettes, les aubergines, les poivrons, les concombres, les pommes de terre, les carottes, les tomates rondes, les oignons, les navets, les choux, les choux fleurs, les courges, les panais, les radis, les topinambours et les légumes racines. Côté fruits, l’interdiction s’appliquera en janvier prochain aux pommes, aux poires, aux oranges, aux clémentines, aux kiwis, aux mandarines, aux citrons, aux pamplemousses, aux prunes, aux melons, aux ananas, aux mangues, aux fruits de la passion ou encore aux kakis.

L’intention est bonne mais pas le résultat

« On estime que 37 % des fruits et légumes sont aujourd’hui vendus sous emballage, cette mesure permettra de supprimer plus d’un milliard d’emballages en plastique inutiles chaque année », explique le ministère de la Transition écologique.

En complément,  l’avis de Katia  Baumgartner de FNE : « Ce texte va dans la bonne direction mais il ne va pas assez loin, assez vite. Nous avons compris que les fruits rouges sont plus fragiles, mais les exceptions prévues et les dérogations accordées rendent ce texte moins lisible. Certaines entreprises utilisent déjà les alternatives, nous connaissons tous ce qu’entraîne la consommation de plastique, alors ne laissons pas le choix et vendons les fruits et légumes en vrac partout de la même manière ».


SYNTHESE DES DEROGATIONS

Les dérogations jusqu’au 30 juin 2023 ◦  les tomates à côtes, les tomates allongées relevant du segment cœur, les tomates cerises ou cocktail.
◦ les oignons primeurs, les navets primeurs, les choux de Bruxelles, les haricots verts.
◦ les raisins, les pêches, les nectarines, et les abricots.
Les dérogations jusqu’au 31 décembre 2024◦ les endives, les asperges, les brocolis, les champignons, les pommes de terre primeur, les carottes primeur et les petites carottes.
◦ la salade, la mâche, les jeunes pousses, les herbes aromatiques, les épinards, l’oseille, les fleurs comestibles, les pousses de haricot mungo.
◦ les cerises, les canneberges, les airelles et les physalis.
Les dérogations jusqu’au 30 juin 2026◦ les fruits vendus « mûrs à point », c’est-à-dire les fruits vendus au consommateur final à pleine maturité et dont l’emballage présenté à la vente indique une telle mention.
◦ les graines germées.
◦ les framboises, les fraises, les myrtilles, les mûres, les groseilles, la surelle, la surette et la groseille pays, les cassis, et les kiwaïs.