L’étude de Santé publique France du 24 juin 2020 démontre le lien qui existe entre marketing alimentaire et épidémie d’obésité. En particulier, chez les enfants et les adolescents.
En octobre 2018, la Direction générale de la santé saisissait Santé publique France d’une enquête. Son objet ? L’exposition des enfants et des adolescents à la publicité des PGSS. Autrement dit, des Produits Gras, Sucrés, Salés.
L’étude devait porter sur les différents médias et tout particulièrement la télévision.
Le premier constat est que les enfants qui regardent la télévision sont massivement abreuvés de programmes publicitaires de malbouffe.
McDo Happy Meal, Nutella, Kinder Bueno figurent dans le top 10 de ceux bénéficiant des plus gros investissements publicitaires en 2018.
L’étude étudie «le rôle du marketing alimentaire dans l’épidémie d’obésité en France» et son constat est sans appel. « Plus de la moitié des publicités alimentaires vues par les enfants et les adolescentes concernent des produis gras, salés, sucrés.»
Comment combattre ce matraquage pour les PGSS ?
FNE Vaucluse a inclus une thématique «alimentation» dans son programme d’éducation à l’environnement à destination des jeunes.
Le gouvernement prétend que les engagements volontaires des industriels suffisent. N’en lui déplaise, nous considérons que quelques heures d’éducation ne peuvent équilibrer le matraquage publicitaire dont nos enfants sont l’objet.
D’ailleurs l’étude de Santé publique France remet les pendules à l’heure : les engagements volontaires des entreprises ne sont pas efficaces.
« Les programmes jeunesse qui font actuellement l’objet d’interdiction de publicité sur les chaînes publiques et de mesure d’autorégulation de la part des industriels de l’agroalimentaire représentent moins de 0,5% des programmes vus par les enfants. »
Étude de Santé publique France – 24 juin 2020
Une seule solution : réguler plus efficacement
L’unique régulation qui existe actuellement consiste donc à éloigner ces publicités des programmes pour enfants.
À cet égard, Santé publique France préconise «d’interdire les publicités sur des produits à plus faible valeur nutritionnelle (Nutri-Score D et E) en télévision et sur Internet, aux moments où les enfants sont les plus nombreux devant les écrans».
S’appuyant sur cette étude et sur les recommandations de la Convention Citoyenne pour le Climat, l’association Foodwatch relance, de son côté, son combat pour faire interdire la publicité ciblant les enfants pour les aliments trop gras, trop sucrés, trop salés.
Quant à FNE Vaucluse, elle rejoint ceux qui demandent une loi pour protéger les enfants du matraquage publicitaire de la malbouffe. Et, comme eux, nous appelons les parlementaires à interdire ces pratiques lors du prochain débat sur la réforme de l’audiovisuel.