La fermeture des déchèteries en cette période de confinement serait un vrai problème pour les déchets du BTP. Il serait même la cause de la multiplication des décharges sauvages qui atteignent ces temps-ci des records.
Selon certains professionnels du BTP, ces incivilités seraient directement liées à la fermeture des déchèteries qui transforment leurs chantiers en porcheries. C’est en tout cas la raison qu’invoque Anne-Marie Cheix, cheffe d’entreprise de maçonnerie lors de son interview du 12 avril 2020 par Philippe Paupert sur France Bleu Vaucluse.
Cependant, des solutions existent : tout d’abord, le site internet de l’Observatoire Régional des Déchets et de l’Économie Circulaire (ORD&EC).
En partenariat avec la FRBTP, il recense les déchèteries qui restent ouvertes pour les déchets pro et les installations accueillant les déchets du BTP en cette période de crise.
La situation évoluant de semaine en semaine, la mise à jour est hebdomadaire.
Par ailleurs, Anne-Laure Goy, Chef de service adjoint au Service Économie Circulaire et Déchets, Maison Régionale – Avignon communique : « Les EPCI font le maximum pour assurer les services essentiels : la collecte des Ordures Ménagères, la collecte sélective des emballages pour assurer l’approvisionnement en matières premières notamment pour les emballages de l’agroalimentaire, et mettent en place des services complémentaires en fonction de leur effectif présent en dépit des malades, des mises en protection des personnes à pathologie sensible, des « garde d’enfants ». Croyez bien qu’ils sont mobilisés au maximum de leurs possibilités. »
Habitués à l’état immonde des bords de Durance, qui n’ont depuis longtemps plus rien de bucolique, les artisans de « Vaucluse Propre » que nous sommes s’apprêtent à devoir se retrousser les manches encore plus que de coutume à l’automne prochain !
QUELQUES CHIFFRES CONCERNANT LES DÉCHETS DU BTP
« …/… Les deux-tiers des déchets inertes (gravats, béton, enrobés, etc.) sont recyclés et transformés en matériaux pour les routes ou en remblais de carrière. Mais la Fédération française du bâtiment (FFB) estime à quelque dix millions de tonnes les déchets de second œuvre (plâtre, verre, isolants, etc…) qui auraient besoin d’être recyclés.
500 points de collecte pour 10 millions de déchets
Or, alors que 4.500 déchetteries ont été ouvertes au cours des 20 dernières années pour absorber 10 millions de tonnes de déchets ménagers, elles sont de plus en plus nombreuses à refuser les déchets professionnels, qui ne bénéficient que de 500 points de collecte.
Plusieurs pistes sont à l’étude pour tenter d’enrayer cette pollution, par définition difficile à recenser précisément. »
LA TRIBUNE – Article du 12 août 2019