Faire semblant de confondre une interdiction de traiter en bordure de champ avec une impossibilité de cultiver, ce n’est pas de la bonne foi !
Notre fédération de Vaucluse tient ici à réagir au soutien de la chambre d’agriculture du département aux agriculteurs en colère dont la presse vauclusienne fait état depuis une semaine.
Les dispositions légales qui instaurent une protection des riverains vis-à-vis de l’épandage de produits phytopharmaceutiques dangereux méritent plus d’objectivité et de responsabilité.
Contrairement à ce qu’écrit cette presse, le département ne « perdra (pas) 10% de sa surface agricole soit 12 300 hectares ».
Cette posture unilatérale étonne FNE Vaucluse. D’autant qu’elle contredit des discussions par ailleurs bien engagées sur la « Charte de bon voisinage ». Appelées également « chartes de riverains », le principe de ces chartes remonte à juillet 2018. Il figure depuis octobre 2018 dans la nouvelle loi Egalim (agriculture et alimentation). Il procède des « contrats de solutions », démarche lancée par la FNSEA pour produire dans un meilleur respect de l’environnement.
La circulaire ministérielle aux préfets du 3 février 2020 insiste sur le fait que ces chartes « constituent l’élément central du dispositif mis en place par la loi« .
Par un communiqué de presse, le 10 février 2020 FNE Vaucluse a précisé sa position :
« L’État est dans son rôle lorsqu’il montre la voie en prenant des dispositions pour protéger les personnes pouvant être exposées aux pollutions, qu’elles proviennent de l’industrie, ou de l’agriculture. Les industriels respectent des normes de rejets des effluents. Les agriculteurs doivent faire de même lorsque « les produits appliqués comportent certaines mentions de danger préoccupantes ». On ne peut pas faire deux poids deux mesures dans la lutte contre les pollutions.«
Extrait du communiqué de presse de FNE Vaucluse le 10 février 2020