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Safari au chamois dans le Ventoux

Une « chasse au chamois au cœur du Ventoux », voilà la dernière idée de safari de Stéphane Rollet, le gérant de l’entreprise « Rollet Safaris et expéditions ».

Interpellé par les défenseurs des animaux, l’organisateur de safari allègue :

« La chasse à l’étranger est indispensable à la biodiversité. Sans l’argent généré par les chasseurs sur des territoires, qui n’ont pour la plupart aucune valeur touristique, le braconnage fait rage. N’en déplaise à certains, chasser à l’étranger, c’est protéger les espèces de leur disparition ». (La Provence du 13 janvier 2020)

Ces propos nous amènent à conclure qu’il assimile le Ventoux à un « territoire étranger, sans aucune valeur touristique ».

Des photos de ce grand amateur de chasses exotiques le montrent prendre la pose complaisamment auprès de ses multiples trophées. Et, à bien des égards, ces clichés qui circulent actuellement provoquent étonnement et indignation.

Coup de fusil sur les prix !

3.000 euros suffiront aux « amateurs d’adrénaline » – c’est ainsi que Stéphane Rollet qualifie ceux pour lesquels son agence de voyage organise des safaris. Le prix comprend « quatre nuits en pension complète avec trois jours de chasse au chamois dans le Ventoux ».

Au fait, il ira où, l’argent généré par le safari au chamois sur le Ventoux ?

« Je te protège, donc je te tue », paradoxe connu …

Mais il en est un autre dans les arguments par lesquels Stéphane Rollet justifie son activité dans le Ventoux.
Au moment même où cette montagne si particulière est en voie de labellisation comme parc naturel régional, la voilà donc ramenée au rang de « territoire sans aucune valeur touristique, dans lequel le braconnage fait rage. ». Les habitants apprécieront !

Il semblerait que l’activité de Monsieur Rollet soit légalement inattaquable : le chamois, pas plus que l’Isard pour lequel il propose aussi des safaris, n’est protégé. Rien n’interdit non plus de considérer le Ventoux comme un territoire sous-développé … sauf la décence !

Notons quand même que la publicité donnée à son entreprise a provoqué sa brusque disparition des réseaux sociaux… S’il y a des failles dans la légalité de l’agence, elles seront mises en lumière.

FNE Vaucluse siège en commission départementale de la chasse et de la faune sauvage où les chasseurs fixent les quotas départementaux de prélèvement du gibier. Nos représentants ne manqueront pas d’interroger sur les activités de Monsieur Rollet et sur leur éventuel impact sur les animaux.

En attendant, nous invitons tous ceux que ces tueries révulsent à signer la pétition qui circule actuellement.

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