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La France dopée aux phytosanitaires de synthèse

L’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse a augmenté en France de 25% en 10 ans.

C’est ce que révèlent les chiffres 2017-2018 sur l’évolution de la consommation des pesticides de l’agriculture française. Après un an d’attente, ils viennent enfin d’être rendus publics.

L’échec des plans Ecophyto

On ose à peine rappeler que notre pays s’était engagé en 2008 à réduire drastiquement l’utilisation de pesticides de synthèse à travers ses plans Ecophyto I et II. Et que l’objectif était de diminuer de 50 % en 10 ans le recours aux produits phytosanitaires.

Le Communiqué de presse de France Nature Environnement montre à quel point ces chiffres marquent l’échec des plans Ecophyto.
Dans cet échec, le Vaucluse fait mieux que sa part (Lauréat national en 2018 du Glyph’Award d’or de Générations Futures).

Et en Vaucluse comme dans le reste de la France, des citoyens constatent qu’ils « pissent du glyphosate » et portent plainte.

Un pas en avant, deux pas en arrière : l’exemple du glyphosate

L’histoire des reculades devant les lobbies agrochimie et agroalimentaire au détriment de la santé humaine et de la biodiversité est déjà longue.

L’épisode de l’interdiction du glyphosate en est l’exemple le plus récent.

En 2017, l’Europe vient de renouveler l’autorisation du Round’Up de Monsanto pour au moins 5 ans. Emmanuel Macron prend le contrepied de l’Europe en s’engageant à sortir la France du glyphosate en 3 ans.

Mais dans un premier temps, le Président Macron a reporté à 2025 l’objectif de réduire de 50% le recours aux produits phytosanitaires.

Puis, dans un second temps, il a profité d’un débat public pour annoncer qu’il ne tiendrait pas cette promesse. C’était en janvier 2020.

Rappelons que, lors du vote de la loi Agriculture et Alimentation en 2018, le gouvernement avait refusé d’inscrire l’interdiction du glyphosate dans le texte. À quel motif ? … Tout simplement parce qu’il s’agissait d’une promesse du Président et qu’il n’était donc pas nécessaire de la mettre dans la loi …

Une réduction de l’usage du glyphosate parait impossible : nous sommes dans la définition même de l’addiction. L’augmentation des doses utilisées est inéluctable : c’est ce qu’on appelle l’assuétude.

Cette politique fait de nous des drogués en même temps qu’elle stérilise nos sols, tue hommes, bêtes ou plantes.

Quand nos gouvernants le réaliseront-ils ? Et quand finiront-ils par comprendre que cette politique doit changer ?

Que pense votre député de Vaucluse de l’interdiction du Glyphosate ? (France Télévision – Prescillia Michel, Kevin Labat et Nicolas Enault)