4 - Actions de sensibilisation

Ciné débat à Cavaillon

80 personnes ont assisté au ciné-débat organisé par l’association AVEC le 25 novembre au cinéma la Cigale à Cavaillon.

Le film présenté était « Une suite qui dérange, le temps de l’action », largement centré sur l’action d’Al Gore, ex-vice-président des États-Unis.

Le débat qui a succédé au film a été animé par V. Moron, géographe climatologue, professeur à l’université d’Aix-Marseille et membre du CEREGE (Centre Européen de Recherche et d’Enseignement de Géosciences de l’Environnement) et par Fanny Langella chef de la rédaction de PreventionWeb, plateforme de gestion des connaissances sur la réduction des risques de catastrophes, gérée par les Nations Unies.
L’un et l’autre ont souligné le fait que le film montrait, à juste titre que l’idée d’une action nécessaire vis-à-vis du réchauffement climatique progressait parmi les dirigeants politiques et économiques tant au niveau de la planète qu’à celui des villes ou des entreprises. Pas seulement pour des raisons écologiques, mais parfois simplement parce que ne pas en tenir compte risquait de couter finalement très cher.
Le public, comme les deux intervenants, ont aussi souligné les limites d’un film qui laisse penser que la seule solution au réchauffement climatique est la progression des énergies renouvelables alors qu’il y a beaucoup à faire pour limiter la consommation d’énergie.
Tout un travail reste aussi à faire pour prévenir les conséquences du réchauffement climatique dont les conséquences néfastes toucheront en premier lieu les populations les plus vulnérables des pays du sud, mais aussi de nos pays riches.
Vincent Moron a appelé aussi chacun à ne pas associer toute catastrophe au seul réchauffement climatique. Ainsi, les incendies de forêt se déclenchent plus facilement dans une atmosphère plus sèche, mais l’homme y a sa part de responsabilité. Les pluies seront de plus en plus violentes avec le réchauffement climatique, mais les actions humaines peuvent limiter ou aggraver les inondations.
Les spectateurs présents ont évoqué aussi la taxe sur les carburants, regrettant qu’elle pèse davantage sur ceux pour qui la voiture est indispensable dans des territoires où disparaissent les services publics, où ferment les gares alors que les transports aériens ne sont pas taxés. Les intervenants ont convenu qu’il ne pouvait pas y avoir d’efforts écologiques sans qu’ils soient équitablement partagés.
Face à cela, nous ne sommes pas impuissants, nous avons le bulletin de vote, nos choix de consommateurs et nos actions de citoyens pour faire avancer de concert justice sociale et écologie.
Très modestement, l’association Avec a rappelé au public les axes de ses actions à venir, favoriser les déplacements en vélo sur la commune de Cavaillon, développer les liens entre l’agriculture locale (plus spécialement bio) et les cantines scolaires et créer sur la commune des jardins partagés.

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