« Générations futures », association de défense bien connue pour la qualité de ses publications, a décidé de « récompenser » les départements français les plus accros au glyphosate, l’herbicide le plus vendu au monde : ce sont les « Glyph’Awards », qui se verront décernés chaque année.
La démarche se veut ironique et vise à encourager les agriculteurs à ne plus jamais vouloir recevoir cette ‘distinction’ et donc à diminuer ou supprimer leur utilisation de glyphosate. Elle se situe dans un contexte de sortie programmée de ce toxique, et s’accompagne de la publication de la carte des ventes de pesticides.
Certes, en 2017, des pesticides sont achetés dans tous les départements français, sans exception. La France se classe au deuxième rang européen des pays les plus consommateurs, derrière l’Espagne. Mais, même dans ce contexte, le Vaucluse se distingue :
– 1er pour la vente des pesticides par département par ha de SAU
– 1er pour les ventes de glyphosate par ha de SAU, par département
– 3ème pour les ventes des pesticides perturbateurs endocriniens (PE) par ha de SAU, par département
– 4ème pour les ventes des pesticides Cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR), par ha de SAU, par département
C’est donc en toute logique que le Vaucluse décroche la récompense suprême : le glyph’Award d’or !
Lire aussi : l’interview sur LCI d’Agnès Boutonnet, présidente de FNE Vaucluse et le Communiqué de presse publié par FNE Vaucluse
Cette « distinction » n’étonne guère ceux d’entre nous qui représentent FNE Vaucluse en Commission départementale de protection de l’environnement, de l’agriculture et de la forêt (CDPENAF) et qui constatent, découragés, que les représentants de la Chambre d’agriculture du Vaucluse ont quasi abandonné la préservation du foncier agricole au profit de l’urbanisation, assortie de la phrase rituelle : « La commission recommande la mise en place d’écrans végétaux afin de protéger les personnes sensibles des traitements phytosanitaires (…) »
Relire aussi le dossier très complet de FNE « Pesticides, ce qu’il faut savoir sur ce sujet sensible » (newsletter d’octobre 2018)