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Enquête sur la mortalité hivernale en filière apicole

Le 10 juillet FNE sollicite son réseau agriculture « pour relayer l’enquête sur la mortalité hivernale en filière apicole, sujet ô combien crucial.
Par avance merci de remplir l’enquête si vous êtes concernées et/ou de diffuser dans vos réseaux. »

La diffusion immédiate montre que si une enquête est bien en cour, elle est suffisamment fermée pour que l’on ne puisse pas y répondre …ce qui suscite quelques interrogations

Retour sur les faits :

Printemps 2018, des apiculteurs atterrés constatent que leurs ruches n’abritent plus que des abeilles mortes. Une mortalité qui ne s’explique pas de façon simple : quoi de commun entre un élevage amateur de 5 ruches sur Entraigues et un apiculteur professionnel qui veille sur plus de 100 ruches en Crau, si ce n’est que l’un et l’autre perdent 70% de leurs colonies ?
Rien dans la presse. Un petit tour sur les sites Internet des Chambres d’agriculture de PACA, montre que la nouvelle ne s’ébruite pas. Mais il est vrai que les apiculteurs ne sont pas des agriculteurs comme les autres

Mai 2018 : par le réseau agriculture de FNE, nous découvrons que d’autres régions françaises sont impactées par le même phénomène. Certains adhérents protestent devant l’inertie de notre fédération « Depuis le début du printemps, de toutes les régions de France, les apiculteurs font état de mortalité jamais vue dans les ruches. Amateurs ou pros, le constat est le même: des pertes allant jusqu’à 100% des colonies.
Alors que les vergers sont en fleurs, les arbres sont muets: quasiment aucun insecte (…) »
Mais il est vrai que les apiculteurs ne sont pas des écologistes comme les autres !

Juillet 2018, Madame Bronner, Cheffe du bureau de la santé animale, Coordinatrice adjointe de la Plateforme ESA, Rédactrice en chef adjointe du Bulletin épidémiologique Anses-DGAl / SASPP / SDSPA, écrit : « Comme mentionné précédemment, l‘enquête quantitative relative aux mortalités des abeilles en sortie d’hiver 2017/2018 vient d’être lancée ce jour. Environ 48 000 apiculteurs ont reçu par mail une information de la DGAl les invitant à répondre à l’enquête. Environ 3000 autres apiculteurs recevront cette même information prochainement par courrier (sur les 8000 apiculteurs ne pouvant être joints par mail). Les résultats de cette enquête devraient être connus en septembre 2018. Cette enquête a été élaborée dans le cadre de la Plateforme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale (Plateforme ESA), et durera un mois (jusqu’au 5 août).
Afin de disposer de résultats le plus robuste possible, il est important que le plus grand nombre d’apiculteurs réponde au questionnaire, qu’ils aient constaté ou non des évènements de santé au cours de cet hiver, et ce dans l’ensemble des régions. Aussi, nous vous invitons à mobiliser via vos réseaux le plus grand nombre d’apiculteurs afin qu’ils répondent à l’enquête. Une plaquette vous est proposée en pièce jointe pour faciliter la communication et sensibiliser le plus grand nombre.
Le lancement de cette enquête a également fait l’objet d’une information sur le site du MAA : http://agriculture.gouv.fr/surmortalite-des-colonies-dabeilles-lancement-dune-enquete-nationale-aupres-des-apiculteurs ainsi que sur le site de la Plateforme ESA : https://www.plateforme-esa.fr/article/mortalite-hivernale-des-colonies-d-abeilles-une-enquete-nationale-aupres-des-apiculteurs.
Une première enquête, qualitative, avait été menée le semaine du 11 juin auprès des DRAAF et DDPP pour recueillir rapidement toutes les informations disponibles concernant d’éventuelles augmentations des mortalités hivernales constatées en sortie d’hiver 2017/2018. Il apparaît au vu des résultats qu’il y aurait eu des mortalités hivernales 2017/2018 en augmentation par rapport aux hivers précédents en Bretagne, Nouvelle-Aquitaine, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Bourgogne-Franche-Comté principalement. Des cas ponctuels de mortalités significatives sont également signalés dans d’autres régions, et touchent toutes les catégories d’apiculteurs (de loisir et professionnels). »

Problème : il n’y a pas de questionnaire. Nulle part. Sur aucun des sites mentionnés !
Aucun moyen de répondre

Résultat : une bonne nouvelle, l’existence d’une enquête …et de gros doutes portant sur la méthodologie !
Il ne nous reste plus qu’à attendre les résultats, promis pour septembre 2018