1 - Actualités

Parc du Mont Ventoux : Un Parc Naturel très Régional

Conformément à ses annonces claires et réitérées en janvier 2018, monsieur Muselier, Président de Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, a relancé le projet de Parc Naturel Régional du Mont Ventoux.

Le 14 février, une réunion, faisant figure de 1er comité de pilotage du projet, rassemblait autour de Madame Bouyac, conseillère régionale chargée des parcs naturels et désormais présidente du CoPil,  les représentants de la Région, du Département et de l’Etat, Monsieur Michel Sappin médiateur, les maires concernés, les représentants des chambres consulaires et de deux associations départementales : FNE Vaucluse et les chasseurs.

Pratiquement tous les maires s’étaient déplacés, y compris les opposants déclarés au projet. Didier François, sous préfet de Carpentras, était venu exprimer l’assentiment de l’Etat. Christian Mounier, représentant le président du Conseil Départemental, insistait sur le soutien du CD et les moyens financiers qu’il mettait désormais à disposition du SMAEMV pour qu’il puisse mener à bien sa mission de conduite du projet de parc.
(lire ICI le compte rendu de la réunion par le SMAEMV)

Au terme d’un calendrier serré, puisque limité à seulement deux ans, le Parc Naturel Régional du Mont Ventoux devrait devenir le 9ème PNRMV de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur rejoignant ainsi les Alpilles, le Verdon, le Luberon, le Queyras, la Camargue, les Préalpes d’Azur, les Baronnies provençales et la Sainte Baume.

Un Parc « naturel » créé, comme l’écrit la DREAL sur son site Internet, pour qu’« un territoire rural à l’équilibre fragile, au patrimoine remarquable, s’organise autour d’un projet pour assurer durablement sa protection, sa gestion et son développement économique et social. ». Pour l’instant, l’argument premier est « 1 euro investi dans un parc naturel régional, c’est 5 à 10€ de retombées pour le territoire », une manne dont le Ventoux a grand besoin, mais certainement pas une finalité !

Un parc très « régional »,
– le rapport de mission de Michel Sappin, médiateur de la Région, proposait des innovations. Ce rapport de mission a, pour l’instant, agit comme un starter permettant de dépasser des clivages partisans, ce qui est beaucoup. Nous espérons cependant que les pistes évoquées en matière de gouvernance seront retenues, notamment en ce qui concerne l’élargissement aux associations et aux chambres consulaires du Conseil de gestion du parc.
– la Région entend désormais participer à la gouvernance des parcs qu’elle subventionne. Renaud Muselier a visiblement gardé un fort mauvais souvenir de l’opposition de plusieurs PNR (Luberon, Verdon) à l’installation, qu’il soutenait, d’ EON à Gardanne (voir nos articles sur ce sujet). Les Parcs régionaux doivent désormais être totalement cohérents avec la politique de la Région. Les statuts seront revus, de façon que Région + département = 49% des votes et communes 51%, (une seule exception, le futur PNRMV où les 51% de votes communaux seront répartis en 20,3% pour les communes « cœur de parc », 20,3% pour toutes les autres communes du périmètre et 10,3% pour les EPCI)

Quoiqu’il en soit, ce projet qui nous mobilise depuis des années, que le Comité pour le parc dont nous faisons partie a fortement voulu, parait enfin sur rails : l’heure est au travail!