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Une majorité d’élus en faveur du projet de PNR Mont Ventoux

Après plus d’un mois d’une mobilisation sans faille, une pluie de chiffres attestent d’une volonté, certes plus unanime chez les citoyens lambda que chez leurs élus, de voir le projet de parc naturel régional du Mont Ventoux continuer son chemin.

Monsieur Estrosi souhaitait que chacune des 39 communes du territoire concerné par le périmètre du parc se prononce, c’est chose faite : 22 sont « pour » l’existence d’un parc, 17 sont « contre ». Le vote des élus du territoire est en faveur du parc par 319 à 217 (et 34 abstentionnistes).                                
Il est à noter que les 22 communes favorables au projet regroupent 75% des habitants du territoire; L’on retrouve ici quasiment les 76% de votes approuvant le projet repérés par le sondage express de France Bleu Vaucluse les 1er et 2 juin.

Les 3 EPCI qui se sont prononcées (Communautés de communes Ventoux Sud, Sorgues du Comtat, Pays Vaison Ventoux), l’ont fait à une écrasante majorité de 72 votes « pour » le parc et seulement 9 voix « contre » et 5 abstentions.

Evidemment, la manipulation consistant à considérer les communautés de communes ne se saisissant pas du dossier (CoVE et Grand Avignon) comme opposées au projet de parc, fait tomber dans l’escarcelle des anti parc la bagatelle de 119 votes « contre » mais, même ainsi, la majorité des EPCI peut être considérée comme favorable à la poursuite du projet de parc. Les votes des élus communautaires sont, au total, favorables : 391 voix « pour », 345 voix « contre » et 39 abstentions.

La pétition lancée en faveur du parc a recueilli près de 6500 signatures, attestant parfois de l’intérêt partagé au delà de nos frontières pour cette montagne emblématique.

Sur son Blog, « Lavande au poing ! », Julien Aubert, conseiller régional, termine un propos alignant ses nombreuses raisons de s’opposer au projet de parc par « Attendons les résultats finaux et l’analyse qu’en feront les services de la Région » (in « Et au milieu trône le Ventoux »).
Les résultats finaux sont là, et pour une fois, nous partageons l’avis du conseiller régional : une analyse s’impose.
Non pas pour séparer les bons (votants) des mauvais, mais bien pour comprendre ce qui motive ou retient les communes.

Au-delà de certains positionnements trop évidemment politiques, il est sûrement des aspects historiques, géographiques, sociologiques, économiques qui interdisent un vivre ensemble qui serait profitable à tous.

Dans « Terres du Ventoux et Carpentras », Patrick Ollivier-Elliott écrit : « On visite les Alpes, on revient en Provence, il faut mériter le Ventoux. (…) il sépare plus qu’il unit ; d’un côté, les Baronnies _ Provence dauphinoise tournée vers ses montagnes intérieures _, de l’autre les pays de Carpentras et d’Apt dont le regard est, peu ou prou, toujours orienté vers la mer ; (…) Tel un Janus démesuré, le Ventoux a plusieurs visages : au mistral, une pente abrupte ; au soleil, des escaliers de boisements qui se déplument avec l’altitude ; du côté de Brantes, il est métallique et vert noir ; du côté de Bédoin, bleu et rose avec des gris subtils ; du côté de Suzette, il a l’exacte apparence du Fuji-Yama ; du côté d’Entrechaux, il est tout en rondeurs ; et de la terrasse de Sault, il n’est qu’une grosse colline assoupie. » (Carnet d’un voyageur attentif, EDISUD, 1997)

De l’ubac ou de l’adret, de l’est ou de l’ouest, nous sommes des milliers à avoir manifesté notre attachement au Ventoux, et notre conviction qu’un parc naturel pouvait être profitable à tous ses habitants.
Nous devons continuer de l’affirmer, et d’exiger être entendus.