Le ministère de l’Environnement a ouvert jusqu’au 22 juin 2016, la consultation électronique du public sur le projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2016-2017.
Ce projet d’arrêté fixe à 36 le nombre de loups pouvant être détruits entre le 1er juillet 2016 et le 30 juin 2017. Un premier plafond de 27 loups, à ne pas dépasser avant le 30 septembre 2016, est prévu. Il est également prévu que dès que le plafond de 23 loups détruits avant le 30 septembre 2016 ou de 32 loups détruits avant le 30 juin 2017 est atteint, seuls les tirs de défense pourront être autorisés.
Toutes les données permettant de déterminer habituellement l’évolution de la population lupine n’ont pas encore été obtenues. Les indicateurs connus (nombre de zones de présence permanente, de meutes et aire de présence de l’espèce sur le territoire) indiqueraient que la population étend son territoire de présence mais, dans l’attente des données complémentaires (effectifs de loups), le choix d’un plafond révisable a été fait. Ainsi, selon l’Etat, en cas de besoin, un nouvel arrêté pourra être pris afin de tenir compte de l’ensemble des données relatives à l’état de la population.
En l’absence d’estimation chiffrée de la population lupine pour la période 2015-2016, en l’absence d’évaluation des destructions de la saison passée (35 loups détruits sur les 36 autorisés) sur la population de loups, en l’absence d’évaluation des effets des destructions de loups sur la prévention des dommages aux troupeaux, et face au zèle des préfets à émettre des arrêtés préfectoraux sans attester de l’effectivité des mesures de protection sur les troupeaux, FNE estime que ce plafond maximal est inacceptable.