Total aurait annoncé lundi qu’il renonçait à son permis de recherche de gaz de schiste dans la Drôme. Ce permis dit « de Montélimar » avait été réattribué fin janvier au groupe pétrolier, qui s’était engagé à ne pas recourir à la fracturation hydraulique, par la justice administrative.
De l’aveu même du PDG de Total, la mobilisation, notamment avec l’importante manifestation du 28 février à Barjac, a payé : « j’ai autre chose à faire que de chercher du gaz de schiste dans des endroits où l’on ne veut pas de nous » aurait déclaré monsieur Pouyanné pendant une conférence d’entrepreneurs à Montpellier, le 14 mars.
Cette décision de Total ne nous satisfait pas tout à fait.
L’affirmation de monsieur Pouyanné, en ce qu’elle s’appuie plus sur le prix actuel très bas du baril de pétrole, que sur une écoute des populations concernées, ne vaut pas engagement pour l’avenir. Il est à craindre que si le prix du pétrole s’envole, Total ne redécouvre de l’intérêt à la recherche de gaz de schiste, et ce d’autant plus que le groupe s’est bien gardé de communiquer au ministère, par écrit, sa décision de renoncer au permis de Montélimar.
Nous nous demandons aussi à quel jeu joue Total quand il évoque aujourd’hui un doute sur l’existence de gaz de schiste dans la région autour de Montélimar : à se demander pourquoi le groupe a dépensé tant d’argent et s’est battu bec et ongles pour obtenir du tribunal l’annulation de l’abrogation de son permis !
Enfin, nous rappelons notre opposition à tous les permis, qu’ils soient à Montélimar ou ailleurs, qu’ils concernent aujourd’hui ou demain !