Dans l’emblématique Parc Naturel Régional du Lubéron, au sein d’un territoire labellisé par l’UNESCO « réserve de biosphère », en Zone Spéciale de Conservation du site Natura 2000, protégé par la signature de la charte « Nature et silence » du Parc, l’existence d’un motocross fait polémique.
Après une période d’inutilisation, ce site est remis en état par le club de motocross local : voici ce que cela donne, en matière de respect de la nature.
Fortement soutenue par la puissante fédération française de motocross, les élus locaux, le précédent président du Parc, (lire son plaidoyer) et autorisée depuis 2015 par la sous préfecture d’Apt (lire l’AP), l’utilisation de ce site par des engins bruyants et motorisés est combattue en justice par FNE Vaucluse et Lubéron Nature.
Voici quelques uns des arguments que nous avions repris dans un « mémoire en intervention » auprès du Tribunal Administratif de Marseille en 2012
Le territoire impacté par le motocross :
– Appartient à la Réserve de Biosphère (protection de l’UNESCO, dans laquelle la totalité du Parc est entrée en 1997) impose de veiller à la conservation de la biodiversité sur le territoire concerné. Cela n’interdit pas les activités humaines, pourvu qu’elles soient respectueuses des écosystèmes agricoles et forestiers et de la biodiversité
– Est un secteur de Valeur Biologique Majeur (protection nationale au titre des PNR), présentant des formations végétales originales, délimité en fonction de la diversité biologique, floristique et faunistique, et de la fonctionnalité de son écosystème.
– Est un Espace Boisé Classé (protection nationale) pour lequel le Code de l’Urbanisme interdit tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création de boisements, ainsi que l’installation de caravanes, quel qu’en soit la durée.
– Dans le Plan d’Occupation des Sols (protection locale) est dans un secteur qui interdit les pistes de karting, qui sont tout de même assez voisines des moto cross
– Est situé dans une zone d’aléa très fort pour les incendies de forêt (protection départementale) qui signale que la circulation des véhicules à moteur à l’intérieur des massifs forestiers est une cause de mise à feu non négligeable en période estivale