A l’invitation de FNE Vaucluse, plus de vingt cinq associations se sont réunies à la Maison du département de l’Isle sur la Sorgue, le 25 novembre pour débattre du thème «Développement économique et respect de la nature sont-ils compatibles ? ».
Outre les représentants d’associations adhérentes, nous avons eu le plaisir d’accueillir des représentants des « Silences du Ventoux », de l’association « Actions Coulon », du collectif « gardois éco-citoyen », ainsi que des particuliers venus juger de l’intérêt des actions que notre fédération me en œuvre pour préserver l’environnement.
FNE Vaucluse avait invité Cyril Dufer, du réseau Bio-sphère à introduire le sujet avec sa conférence interactive sur la biodiversité.
En guise de mise en bouche, et afin que chacun bénéficie d’un corpus commun pour aborder la discussion, l’assistance toute entière a joué le jeu des questions/réponses. Après qu’Alain Camard, Jean-Paul Bonneau et Marie-Christine Kadler se soient distingués par la qualité de leur savoir en matière de biodiversité, la discussion s’est développée, abordant les conséquences des activités humaines sur l’environnement.
Ont été notamment évoqués les aménagements relatifs aux sports de pleine nature, les risques naturels et industriels et les mesures prises pour s’en protéger, dans leur impact sur l’environnement.
La complexité de la différence entre nature « naturelle » et nature « culturelle » (les jardins par exemple) a été abordée.
La rencontre a surtout permis la mise en commun de documents à partager sans modération, parmi lesquels :
– une vidéo conférence du 25 février 2015 à la Section de l’environnement du CESE dans le cadre de la saisine : « Le biomimétisme : s’inspirer de la nature pour innover durablement », de M. Idriss ABERKANE (professeur à Centrale-Supélec, chercheur à Polytechnique, chercheur affilié à Stanford et Ambassadeur de l’Unitwin/unesco pour la section « Systèmes Complexes ») qui,entre autre, compare le comportement des humains utilisateurs de biodiversité que nous sommes, à celui de l’occupant d’une bibliothèque qui, ayant compris que les livres sont un excellent combustible, ne s’en servirait que pour les brûler sans jamais les ouvrir, donc en s’interdisant définitivement d’en connaître et d’en exploiter les richesses.
– Une argumentation magistrale d’Alain Camard (secrétaire de la Société d’Étude des Sciences Naturelles de Vaucluse, collaborateur du Bulletin de la Société Entomologique de France…) démontrant de manière irréfutable l’ineptie de la pratique actuelle des mesures compensatoires. « Étude critique des mesures exigeant la création de zones dites « de compensation lors de la destruction de sites abritant des espèces protégées »