2 - Avis et Communiqués

L’arrêté de catastrophe naturelle, jocker d’une urbanisation sauvage

FNE Vaucluse s’associe à la peine des familles endeuillées du fait des inondations dans les Alpes Maritimes et souscrit au communiqué de presse que viennent de publier FNE, FNE PACA et FNE 06

Certes, le 3 octobre 2015, le Vaucluse n’a eu à déplorer que des pluies diluviennes, et, ici ou là, un morceau de digue mis à mal, un revêtement de chemin lessivé, des caves inondées et des rez de chaussée trempés.

Mais les 42 morts de Vaison-La-Romaine en 1992 sont toujours dans notre mémoire, et à chaque nouvelle catastrophe renaissent la douleur et les questions.

Pourtant, nous prétendons que compter les morts après une catastrophe naturelle n’est pas inéluctable.

« Nous », c’est-à-dire tous ceux qui pensent que l’urbanisation de notre territoire est excessive, que les digues ne doivent en aucun cas être prétexte à accroître constructions et d’artificialisation, lesquelles nécessitent encore plus de digues qui, parce qu’elle donnent un faux sentiment de sécurité, autorisent encore plus d’habitations…
Le sujet est d’actualité en Vaucluse, du côté de Cavaillon, par exemple.

« Nous », c’est-à-dire tous ceux qui n’ont pu qu’être choqués d’entendre des élus passer de la reconnaissance d’une urbanisation anarchique (France Inter, le dimanche 4 au matin), à une mise en cause d’habitants au comportement « inadapté » (des élus de Mandelieu et Antibes, interviewés pour Envoyé Spécial du 9 octobre).

Les Français n’ont pas la culture du risque dit-on ! Faux : à Vaison la Romaine, très régulièrement, ont lieu des exercices d’évacuation et de mise à l’abri des enfants des écoles. Grâce aux élus qui s’y sont succédé, la catastrophe de Vaison a débouché sur une attitude responsable. Dommage que ces élus là n’aient pas fait école !

En règle générale, l’on croise plutôt des maires qui tentent d’éviter un PPRI (Plan de prévention du risque inondation) sur leur commune, d’autres qui transgressent les règles qu’ils viennent d’édicter, d’autres enfin qui soutiennent mordicus que l’on n’a jamais vu d’eau là où ils souhaitent faire construire…
Quitte à évoquer « les pressions » qu’ils ont subies pour laisser construire, ou, avec une indécence totale, la responsabilité de ceux qui n’ont pas saisi à temps qu’ils n’avaient plus le choix qu’entre la voiture ou la vie !

FNE Vaucluse attire à nouveau l’attention sur le rapport très complet « risques majeurs dans le Vaucluse » réalisé en 2008 par le Service Interministériel de Défense et de Protection Civiles de la Préfecture de Vaucluse, à la demande de monsieur Drevet, alors Préfet du département