Ce qui se vit actuellement à Vedène, au bord du canal de Vaucluse, autour de l’ancien site de Gromelle et Continentale Nutrition, est inacceptable.
La politique municipale traduit un incommensurable mépris pour les habitants, pour les hommes de passage, pour le territoire.
Le tort des habitants ? Après avoir, pour que perdure une centaine d’emplois, accepté en vain bien des inconforts liés au fonctionnement peu orthodoxe de Continental Nutrition, ils osent s’opposer de toutes leurs forces à la main mise d’un promoteur sur leur territoire et à la construction d’une gigantesque plate forme logistique. (voir notre article précédent)
Le maire de Vedène est, quant à lui, convaincu qu’une plate forme logistique (une de plus !) est indispensable. Avec APRC le promoteur il ne ménage pas sa peine pour le faire admettre : élus, services de l’Etat, tous sont rencontrés.
Les habitants, premiers concernés, ne renoncent pas ;
Des associations de préservation de l’environnement les soutiennent.
Le 21 mai dernier, présidée par le Directeur Des Territoires, la Commission Départementale de Consommation des Espaces Agricoles (CDCEA), donnait un avis unanimement défavorable au projet de plate forme logistique.
Pour persuader le Préfet de ne pas suivre l’avis de la CDCEA, donc de permettre le projet, pour contraindre les habitants à préférer le béton et les semis remorques tout de suite, aux vignes AOC et à un projet artisanal, à moyen terme, le maire a mis à exécution un plan nauséabond.
Personne n’aime les friches industrielles, et ce qu’elles autorisent d’activités dangereuses : Vedène va démontrer toute la nuisance liée à la friche de Continental Nutrition.
Nous ne reviendrons pas sur la démolition des tours, mercantile au point que leur effondrement rapide et mal préparé a ébranlé les maisons voisines.
Nous ne reviendrons pas sur la dépollution des bâtiments amiantés et de la station d’épuration, obtenus de haute lutte grâce à la DREAL.
Nous soutenons en revanche que l’occupation du site, friche industrielle et terres non construites, par de très nombreuses caravanes de gens du voyage, témoigne d’une volonté délibérée de punir les habitants du secteur et de les amener à supplier le maire de faire « autre chose »
Nous accusons la municipalité d’avoir laissé se développer cette occupation. Nous trouvons indigne d’avoir installé des familles dans un endroit dépourvu du minimum d’installations sanitaires auxquelles elles ont droit ! Elles ont fait de leur mieux en utilisant les murs existants pour faire leurs besoins à l’abri des regards mais utilisés comme instrument pour mater la rébellion des habitants, les gens du voyage laisseront derrière eux un site écoeurant et souillé.
Une telle occupation humaine de ce territoire riche de biodiversité ne peut pas être sans conséquences. Les sites de reproduction de la Diane et de l’Agrion de mercure, dont une étude d’impact recommandait de prendre soin, ont probablement été détruits ; un argument qu’il était opportun de retirer aux opposants du projet, à quelques jours de l‘ouverture de l’enquête publique de mise en conformité du SCoT du bassin de vie d’Avignon !
Après que les habitants aient fait savoir en tous lieux leur « ras le bol » devant cette situation, le maire leur a adressé un courrier, arguant de sa bonne foi et du manque de soutien de la préfecture.
Ce courrier est bien tardif ; lors de l’été 2014 déjà, des gens du voyage étaient arrivés sur ce site … Cette année, le phénomène a juste été amplifié de façon à dépasser le degré de tolérance des habitants et à détruire pour partie le site naturel