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L’éducation à l’environnement enseigne concrètement civisme et respect

Depuis les terribles évènements de janvier 2015, les déclarations et les articles déplorant la perte de l’esprit civique dans la société française actuelle ont refleuri. En réaction, le gouvernement et les élus sont tentés de « mobiliser l’école autour des valeurs de la République », bref, d’y modifier l’instruction civique.

FNE Vaucluse qui intervient dans les classes au titre de l’éducation à l’environnement, tient à réaffirmer que cette éducation là, n’est rien moins que de l’instruction civique appliquée !

Ainsi que l’écrivait Alain Bergounioux, Inspecteur général de l’Éducation nationale, (Éducation & formations – n° 76 [décembre 2007], l’Education civique au collège et au lycée) : « il y a un paradoxe dans la situation de l’éducation civique dans le débat éducatif. L’opinion est plus ou moins persuadée que peu de choses se font pour l’éducation à la citoyenneté dans l’éducation nationale. »
Nous serions tenté d’ajouter que « l’opinion » dont il s’agit, comprend bien évidement nos élus et notre gouvernement, les uns et les autres sensibles aux faits de violence et aux incivilités, et tentés d’y répondre par de nouvelles injonctions et de nouveaux programmes à l’école.

Or, l’instruction civique à l’école recouvre déjà bien des domaines ; Les attentes sociales sont multiples « On demande à l’éducation civique d’assurer l’apprentissage des règles de vie en société, de comprendre les valeurs de la République et de connaître les institutions, d’éduquer au développement durable, à la santé, à la sécurité routière, de favoriser l’engagement des élèves dans de multiples projets et activités… » (Alain Bergounioux)

En classe de sixième sont étudiés les droits et les devoirs de la personne, en mettant notamment en évidence la vie au collège, la conquête du droit à l’éducation, et sont présentés les premiers éléments de la citoyenneté, concrétisés par la responsabilité vis-à-vis de l’environnement et du patrimoine.
Les interventions, que le Conseil Général de Vaucluse par exemple, nous permet de faire dans les collèges du département ont donc toute leur place au sein de l’enseignement général.

Ces enseignements succèdent à l’instruction civique et morale dispensée en primaire, dont l’objet principal est, outre les notions de bien et de mal, le respect (de soi, des autres, du bien public, du bien d’autrui…). Pour ce faire, Jean-Michel Blanquer, directeur général de l’enseignement scolaire, recommande « La maxime morale, support privilégié de la démarche pédagogique » (Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie-directrices et directeurs des services départementaux de l’Éducation nationale ; aux inspectrices et inspecteurs chargés des circonscriptions du premier degré ; aux directrices et directeurs d’école).
Depuis la magistrale démonstration de Pagnol faisant ânonner à des écoliers « Bien-mal-a-cquis-ne-profiteu-ja-mais » cependant que l’ascension vers la richesse et les honneurs du personnage principal prouve tout le contraire (Topaze), nous avons quelques doutes sur l’efficacité formatrice de la maxime en matière de morale et d’apprentissage du respect.

En revanche, rapportées et valorisées par la presse locale, certaines actions de nos écoliers, qui, sensibilisés par leurs enseignants et nos animateurs aux conséquences des incivilités sur ce bien commun qu’est leur environnement, se mobilisent pour réparer ce qui peut l’être, ont toute l’efficacité du concret.

En matière d’instruction civique et morale, comme en science, les travaux pratiques peuvent s’avérer indispensables !