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Projet de centrale biomasse E.On, le Parc du Lubéron se mobilise

« Le Luberon redoute que l’ogre de Gardanne dévore ses forêts », c’est le titre que
la Provence
a retenu ce vendredi 6 février pour illustrer les craintes du président du Parc Naturel Régional du Luberon (PNRL),
M. Jean-Louis JOSEPH, face à ce gigantesque projet de centrale à bois lancé par E.ON à Gardanne (Bouches-du-Rhône).

Cet article sonne la mobilisation des acteurs du PNRL et FNE Vaucluse va appuyer cette action de toutes ses forces … en espérant qu’il n’est pas trop tard.

Le début de mise en production de cette mégacentrale biomasse est annoncé pour début 2015 et l’article mis en ligne sur ledauphine.com, lui-aussi, ce vendredi dernier, avec sa photo montrant le début des travaux, est loin de nous rassurer.

Dès le 16 mars 2014, nous vous informions ici que FNE Vaucluse s’associait au combat du collectif SOS Forêt du Sud et nous mettions en page d’accueil de notre site leur pétition en vous invitant à la signer massivement.

Depuis la mobilisation n’a pas cessé, relayée en force par les media (articles, émission radio dont nous vous donnons à lire ci-dessous les principaux).

Apparemment donc le projet avance sur le site, mais en même temps les problèmes se multiplient :

L’État a demandé à E.On d’augmenter le pourcentage d’importations et l’objectif d’un approvisionnement total en France après 10 ans est abandonné.
Ayant choisi la technologie adaptée aux plaquettes et pas aux pellets, E.On se voit contraint d’importer de grandes quantités de plaquettes, ce qui sera bien plus onéreux financièrement. … Et tout à fait scandaleux dans le sens que le résultat sera la déforestation massive de pays, probablement en Afrique et en Amérique Latine (le Canada et les Etats Unis fabriquent surtout des pellets), pour la production d’électricité chez nous en France, avec un rendement minable.
Dans le cadre de sa restructuration annoncée en grande pompe dans les médias (voir l’article du Monde du 01 décembre 2014) et sa décision de se séparer de ses centrales charbon et nucléaire, l’approche d’E.On par rapport à Gardanne n’est pas claire, car une partie (Groupe 5) fonctionne toujours au charbon cependant que l’autre deviendrait une centrale à biomasse. Difficulté : les deux unités sont fortement liées sur le même site !
De surcroît, il est maintenant confirmé que  trois collectivités (PNR Luberon, ComComs Forcalquier/Lure et Pays du Banon) déposeront très bientôt leur recours juridique contre les autorisations ministérielle et préfectorale d’exploitation.

Retrouvez tout l’historique et le détail de ce projet dans le dossier
Halte à la biomascarade
sur le blog du collectif SOS Forêt du Sud (novembre 2014)