Le ministère de l’Écologie met en consultation jusqu’au 11 octobre toute une série de nouveaux projets d’attribution de permis de recherche d’hydrocarbures conventionnels. Ils font suite à quatre autres projets dont la consultation a pris fin le lundi 22 septembre.
Situé sur les départements du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône, le permis de Calavon, serait attribué à la société Tethys Oil AB. Il s’agit ni plus ni moins que du projet antérieur de prospection de gaz de schiste du permis Gargas, légèrement réduit d’un point de vue géographique : C’est sur une superficie de 870 km² au cœur du Luberon et dans les Nord des Alpilles que Tethys Oil AB procédera à autant de forages que bon lui semblera !
La mascarade de consultation publique est avérée, FNE Vaucluse l’a vérifié à ses dépends. L’arrêté est rédigé et prêt à la signature sur les bureaux de Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, et Emmanuel Macron, ministre de l’Économie. Les préfets de Vaucluse, des Alpes-de-Haute-Provence et des Bouches-du-Rhône ont commis des avis favorables. On attendrait encore l’avis du conseil général de l’économie de l’industrie, de l’énergie et des technologies, mais certes pas les avis des élus, pas même prévenus, ni ceux des citoyens, dont on se soucie comme d’une guigne.
Comment croire le ministère de l’écologie lorsqu’il affirme que « l’opérateur s’est engagé à ne pas avoir recours à la fracturation hydraulique des roches » ? Alors que les permis exclusifs portent sur la « recherche de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux » ? Alors que le nombre des permis accordé, l’énorme superficie des terrains impactés par les recherches prouve qu’il ne s’agit pas d’une expérience visant à augmenter nos connaissances et faire progresser nos techniques, mais bien d’une opération exclusivement aux fins d’exploitation mercantile ?
Malgré la motion anti gaz de schiste votée il y a deux ans par l’Assemblée départementale, tout aujourd’hui peut être envisageable, surtout le pire.
Alors que la conférence sur le climat s’annonce délicate et que nous sommes entrés dans une phase irréversible, l’entêtement de nos décideurs politiques à s’engager et à soutenir une politique énergétique basée sur les énergies fossiles relève d’une irresponsabilité flagrante.
Nous devons montrer que nous sommes tous mobilisés contre la validation du permis d’exploitation des gaz de schiste en Vaucluse le jeudi 9 octobre 2014 à 18h30 à la gare de COUSTELLET : c’est aujourd’hui qu’il faut faire entendre nos voix et respecter nos positions.