2 - Avis et Communiqués

Comité de suivi des établissements Reynaud à Saint Didier

A la suite d’un nouveau départ de feu à l’usine Reynaud (Cf. notre actualité du 30 mai dernier), le comité de suivi de l’établissement a été réuni sous la présidence de Gilles Vève, Maire de Saint Didier.

Selon les propriétaires du site, le nouveau départ d’incendie aurait été lié à une erreur humaine de gestion de déchets : des déchets sensibles se seraient retrouvés dans une poubelle de déchets tous usages !

Nous relevons :

– Que les consignes de l’arrêté de 2011 (préconisations de la DREAL sur les volumes et fréquences d’enlèvements des poubelles) n’ont pas été respectées ; Il ne semble pas cependant que ces manquements constituent la cause réelle du nouvel incident. FNE Vaucluse relève que de façon récurrente, Reynaud néglige des règles nécessaires à la sécurité.
– Qu’une « fiche d’écart » a été émise par la DREAL en mars 2014 pour non transcription des normes de sécurité. Ce point a, depuis, été rectifié, mais nous demandons au comité si ce point, qui entraînait une méconnaissance de fait des normes de sécurité par le personnel, ne pouvait avoir eu un rôle dans le dernier incident. Nos interlocuteurs, DREAL comprise, nous ont assuré que l’ensemble du personnel était bien formé, informé et en capacité de réaction adaptée sur de telles situations
– En conclusion « une erreur humaine est toujours possible »
Cet établissement reste attaché à une gestion à posteriori des accidents, au mépris de la prévention des risques !

FNE Vaucluse voulait également porter devant le comité de suivi un problème de pollution d’un forage voisin. Le suivi de la qualité des eaux de ce forage privé vient en sus du suivi des 3 piezos « officiels »
Comme l’an passé, il nous a été opposé que la pollution au NH4 est avérée depuis les premières analyses, et qu’elle n’est pas à priori imputable à l’usine Reynaud ; nous avons demandé la reconnaissance du « préjudice  » subi par le propriétaire du forage dont l’eau est devenue impropre à la consommation.
Un raccordement au réseau d’eau potable serait une solution, que le Maire de Saint Didier s’est engagé à faire aboutir.

Reste le problème ardemment défendu par l’association « Bien vivre aux garrigues » du déménagement de cet établissement dangereux pour le voisinage.
Le changement de législation sur le classement des matières dangereuses, complique la situation : une étude est nécessaire pour savoir si les Ets Reynaud risquent d’être classés SEVESO. Cette étude, déjà évoquée l’an passé, n’a guère avancé ! L’établissement n’entrevoit ni une fin rapide de l’étude en cours, ni une prompte décision de transfert sur le site que, pour l’instant, lui réserve la COVE à Bellecour 3.

La Cove ne pourra pas maintenir longtemps cette réservation. Nous avons donc insisté pour obtenir un calendrier : une réunion intermédiaire début décembre est actée, avec, peut-être une finalisation de l’étude de nouveau classement.

Conscient que les élus sont tiraillés entre la nécessité de préserver les emplois et celle de protéger les populations, Reynaud manifeste peu d’empressement à déménager et met en avant les coûts de l’opération. Si la nouvelle législation, par le biais d’un classement SEVESO et d’une étude d’impact démontrant un risque avéré pour les habitations voisines, n’accélère pas les choses, gageons qu’à l’usine Reynaud il y aura, comme en 2011 (photo), comme le 30 mai dernier, encore des « erreurs humaines » !

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